Décharge de La Pila, Fribourg
En 1952, la ville de Fribourg quitte le ravin de Pérolles, où elle déversait ses ordures ménagères, pour le site de la Pila. Ce site a été utilisé jusqu’à la mise en service de l’ancienne décharge de Châtillon, en février 1973. Le propriétaire actuel des terrains est l’Etat de Fribourg. Le périmètre de la décharge est actuellement recouvert par une forêt et englobe une surface d’environ 2 hectares. Dès 2004, en application de l'ordonnance fédérale sur les sites pollués, le site de La Pila a fait l’objet d’investigations de plus en plus poussées. Les résultats montrent que l'ancienne décharge de la Pila contient principalement des déchets urbains (ordures ménagères, déchets encombrants), des déchets de chantier et des déchets artisanaux et industriels. Ces derniers se présentent sous la forme de déchets de condensateurs, très fortement contaminés par les PCB. Ces déchets se sont également retrouvés dans la Sarine, ce qui a entraîné une contamination des poissons par les PCB. Les fortes concentrations de PCB constatées ont conduit à l'interdiction de la pêche dans la Sarine entre les barrages de Rossens et de Schiffenen le 29 août 2007.
Dans sa séance du 2 octobre 2007, le Conseil d'Etat a adopté un arrêté concernant l'organisation de projet pour l'assainissement de l'ancienne décharge de La Pila. Entre 2012 et 2014, CSD a élaboré et réalisé les mesures préparatoires à l'assainissement (assainissements partiels), qui avaient pour but d'éliminer les matériaux fortement pollués dans le lit de la Sarine et de stopper l'apport de polluants dans la Sarine. Les analyses complémentaires effectuées par CSD dans la Sarine en 2016 ont montré le succès des mesures mises en œuvre : en 2017, la pêche a été à nouveau autorisée avec des restrictions.
Sur la base de ces études, CSD a élaboré 4 variantes d'assainissement ayant un impact suffisant sur les émissions de l'ancienne décharge et donc sur la qualité de la Sarine (eau, sédiments, faune). En 2021, le Conseil d'Etat a déterminé que l'assainissement partiel (décontamination par excavation) était la variante d'assainissement optimale. Cette mesure permet d'éliminer environ 85% de la masse de PCB ou 65% du volume de la décharge. En 2022, CSD a élaboré à cet effet l'avant-projet d'assainissement.