Selon un article récemment publié par le « Economist », la productivité dans la construction aux États-Unis et en Europe n'a pas augmenté depuis des décennies par rapport à de nombreux autres secteurs. Où y a-t-il un potentiel ici ?
C’est exact. Il y a régulièrement des études qui prouvent cette affirmation. Un des buts du BIM* consiste à construire d'abord en numérique puis en réel. Avec le modèle de construction numérique, de nombreux défauts qui n’étaient jusqu’ici connus qu’une fois sur le chantier de construction, peuvent être décelés et résolus déjà dans la phase de planification. Cela économise des coûts et accélère les processus sur le chantier. En outre, la plupart des erreurs se produisent en raison de problèmes d'interface. Dans ce domaine également, les erreurs peuvent être réduites grâce à la méthode BIM ; celle-ci permet ainsi d’obtenir une meilleure qualité du bâtiment.
Quels sont les défis / les difficultés actuels et que faisons-nous ?
Un des plus grands défis est certainement la complexité et la portée de la thématique. Cela concerne l'ensemble de l'industrie de la construction, ce qui rend le sujet un peu ingérable au début. Chez CSD, nous essayons de diviser le sujet en différentes parties. Nous avons ainsi déjà obtenu les premiers succès dans ce domaine.
Quels sont les projets actuels sur lesquels travaille CSD avec BIM ?
Il existe actuellement huit projets BIM actifs dans le groupe CSD : par exemple un projet pilote pour la conception de structures porteuses avec le groupe Losinger, deux projets de Henauer Gugler AG en coopération avec Implenia, également pour la planification de structures porteuses, ainsi qu'un nouveau projet au CERN pour des travaux de construction souterrains sur le LHC (Large Hadron Collider). Le groupe CSD a l'intention d'intégrer à l'avenir l'évaluation de l'impact environnemental au niveau BIM dans les projets de construction.
Comment en êtes-vous arrivé au BIM ?
J'ai toujours été intéressé par les nouvelles technologies. Lors de mon stage chez CSD INGÉNIEURS SA, j'ai été concrètement confronté au BIM pour la première fois. En fin de compte, j'ai écrit mon travail de Bachelor sur la thématique du BIM. Afin d'approfondir le sujet, j'ai commencé le MAS Digitales Bauen à la FHNW. Actuellement, je suis le deuxième des trois CAS ; le premier je l’ai terminé ce printemps.
Manuel Maurer suit actuellement une formation aux USA.
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*BIM est l'abréviation de « Building Information Modeling », c’est-à-dire « Modélisation des informations d'une construction », et décrit une méthode de planification, d'exécution et de gestion des bâtiments à l'aide de logiciels. BIM simplifie la planification de la construction en reproduisant le travail des architectes, des ingénieurs, des techniciens en électricité et en plomberie sur un seul modèle informatique. Celui-ci est disponible et modifiable par tout le monde, de la planification au démantèlement.